Rencontre VT Mai 2014

Depuis plusieurs années, j'avais proposé au comité directeur de VELOTRAINER d'organiser une rencontre aux membres du site en Ariège comme cela s'était fait dans d'autres régions. Le but étant de faire découvrir à de multiples cyclos, une région que l'on apprécie amplement. Et cette année, ma proposition avait été retenue pour le week-end de l'ascension qui pouvait éventuellement intéresser le maximum de gens. Mais il n'est pas toujours facile de concilier les disponibilités de chacun comme par la proximité géographique. L'idée était lancée et c'était avec grand plaisir que je m'attelais à la tâche afin que chaque participant revienne de ce séjour avec de bons souvenirs dans la tête, et l'envie d'y revenir un jour.

Première décision: trouver le lieu d'hébergement à un prix raisonnable pour chacun, avec un maximum de confort. Composer les parcours vélo selon les capacités de l'ensemble du groupe. Définir les lieux de restauration pour les trois repas. Et surtout prévoir les apéritifs où l'on peut échanger le maximum de plaisir et découvrir les participants.

J'avais déjà cogité depuis un bon moment, tous ces points et j'allais finaliser, l'hiver dernier la dernière mise en place de tous ces points. Pour l'hébergement, le camping de Mercus me semblait répondre le plus aux besoins de chacun, m'appuyant sur le contentement de Moustache qui y avait passé une semaine dans les années passées. Pour les circuits, cela n'était pas un problème car j'en avais déjà fait bon nombre de multiples fois. J'avais très vite arrêté ceux-ci, en partant sur le principe de faire deux groupes pour essayer de contenter tout le monde et ne pas trop fatiguer certains, avec deux capitaines de route : @PH_O gérant le groupe des plus forts et moi-même les autres. Deux parcours différents au départ avec retrouvaille des groupes pour le repas du midi, et fin de sortie plus facile commune. Une moyenne de 125kms pour la journée pour les plus costauds avec seulement une quarantaine de kilomètres pour la deuxième partie mais avec un dénivelé de 2500m pour les plus forts. Et oui, nous étions dans les massifs pyrénéens et là, ça allait monter. Les restaurants étaient prévus mais les réservations seraient faites par rapport aux participants. Et c'était parti.

Très vite quelques uns se manifestaient pour réserver auprès du camping qui se trouvait à Mercus en bord de l'Ariège (le cours d'eau). Oh, ils n'étaient pas nombreux mais comme me le précisait dernièrement @PH_O , c'était peut-être mieux pour pouvoir converser avec tout le monde et faire mieux connaissance. A l'effectif, seraient Joel, Cyfac Cilo, Coolman, DBAR et @PH_O et moi-même en temps qu'organisateurs. Nous serions accompagnés par deux charmantes épouses : Anne-Marie, l'épouse de Daniel (DBAR) et Pierrette (mon épouse. Elles feraient la découverte de la région de leur côté et le cas échéant nous rejoindraient pour les repas. Cathare (Eric) avait prévu de venir rouler avec nous et accompagné par sa petite famille mais de gros problèmes de santé, allait l'en empêcher. Mais il nous fera le plaisir de nous rencontrer lors d'un repas commun. Comme quoi, il n'y a pas que le vélo qui peut permettre des rencontres! Philippe (Coolman) arrivait un jour avant les autres, soit le mercredi après-midi et repartirait le lundi matin , un jour plus tard que les autres! En conséquence, j'avais prévu un parcours pour lui mais assez soft, si l'on peut dire. Pour les repas du matin, chacun le prendra dans leur mobil home comme le restaurant le plus proche n'ouvrirait qu'à 9H. Et pour le soir, ce serait au Cathare (nom du restaurant) les deux premiers soirs à Mercus et le samedi soir à Bedeilhac, en bas de chez moi. Et pour le midi, ce sera suivant le parcours prévu.

Le mercredi soir, j'étais allé voir Philippe au camping pour lui donner quelques renseignements entre autre lui prêter une carte de la région et l'emmener faire des courses pour le soir. Il allait manger dans son mobil home qui était équipé pour des repas. Nous prenions rendez-vous pour le lendemain matin pour lui faire faire ses premiers tours de roue en Ariège vers 8H comme c'était un lève-tôt. Il allait s'habiller en long car il craignait assez le froid alors que pour ma part, je gardais le court. Mais chacun a son ressenti pour la température qui était toutefois fraîche puisqu'il n'y avait que 12° et le ciel était assez plombé. Comme je l'avais averti, nous partirions dans la plaine pour avoir un bon échauffement en vue des prochaines sorties. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, on peut trouver du dénivelé dans la région. Direction Amplaing sur l'autre rive de l'Ariège pour lui faire connaitre les deux bosses de départ dont une à 13% mais ce n'était pas un problème pour lui. Après ce petit passage, j'allais le faire revenir sur l'autre rive.

En passant sur une route assez escarpée en aplomb du Pont du Diable qui a sa légende dans la région. Il paraît que c'était le seul passage pour aller d'une rive à l'autre. Il avait été dit que le constructeur avait vendu son âme au diable pour réaliser ce pont, ou que des marchands passant par là, étaient détroussés et jetés à l'eau. Là, le cours était assez bas car les agents de l'EDF avait lâché de l'eau en vue d'éventuelles crûes dues à la fonte des neiges et des pluies nombreuses. E nous reprenions notre parcours en revenant au de la Charmille sur l'ancienne N20 direction de Foix.

Premier passage à côté du château en passant par Vilotte pour rejoindre Vernajoul et la rivière souterraine de Labouiche qui se visite surtout l'été. Les guides vous la font découvrir sur une barque plate et en se dirigeant grâce à une rambarde sur le côté de la cavité. Philippe craignait la pluie comme elle était plus ou mois annoncée. Premier petit col, celui du Pas de Portel. Pas très haut puisqu'il était situé à 469m et on remontait vers Loubens. Nous arrivions sur Loubens après une petite bosse sur 3kms, Là, nous pouvions passer le grand plateau. A Rieux de Pelleport, nous allions bifurquer à droite pour rejoindre Varilhes.

Après avoir traversé le village, nous montions tranquillement sur Dalou en passant au dessus de la quatre voies, allant vers l'Andorre. Une montée en pente douce jusqu'à Gudas où j'allais revenir tranquillement sur Philippe car il faudrait prendre une rampe à gauche en sortant du village, et le tout sur 3kms. On atteindrait le col de Raffé qui lui non plus n'était pas haut 569m. Descente sur Ventenac pour aller à droite en direction du col de Sarnac que nous n'atteindrions pas car nous tournerions bien vite vers le Col de Py.

La route était bien tranquille et nous avions le plaisir de voir le soleil nous montrer quelques uns de ses rayons. Mais nous n'avions pas vraiment froid. Cela montait sur 5kms avant d'atteindre le col de Charcany 571m avant d'aller jusqu'au col de Py, un peu plus haut.

Plongeon sur Foix par une route plus utilisée par les voitures. Et toujours pas de pluie. Que demandait le peuple!

Et Philippe pouvait mieux apprécier la vue du château de Foix. Je lui expliquais qu'en face, les sportifs s'entraînaient à monter le Prat d'Albis qui se situe à 1500m sur 15kms d'ascension pour préparer la cyclo-sportive l'Ariègeoise. Il y avait les 6 premiers kilomètres où les pourcentages atteignaient souvent les 9%. Et l'annonce de ces pourcentages allaient bien faire rire le groupe dans les jours suivants étant très précis dans l'annonce des difficultés. En tout cas, ça pouvait aider. Et nous retournions vers Mercus pour la fin de notre circuit. Nous allions déjeuner chacun de notre côté, attendant les autres participants. Joel devait arriver avec Michel, l'ayant récupéré à Lyon. DBAR et son épouse Anne-Marie viendraient à mon domicile où ils logeraient pour les trois soirs.

Pour l'instant, le bilan de cette première sortie était que nous avions roulé sous un ciel acceptable sans trop de vent sur 104kms pour moi et pour 1230m de dénivelé, et le tout dans la plaine comme on dit dans la région.

18H, tout le monde était arrivé et nous allions pouvoir nous réunir pour un superbe apéritif avant d'aller au restaurant. Et oui, c'était un moment sacré. J'avais fait provision des ingrédients nécessaires quelques jours avant en Andorre, pour que tout le monde trouve boisson à son goût. Du Whisky pour pratiquement l'ensemble et du coca pour Joel. Entre parenthèses, Joel n'en avait jamais vu d'aussi grosses (bouteilles!). Nos épouses étaient sobres, bien sûr. Les hommes semblaient bien installés dans leurs mobil homes. Philippe et Joel avait décidé de partager leur gîte. Déjà de bons fous rires nécessaires pour une bonne ambiance, fusaient. J'allais leur présenter les parcours que j'avais prévu mais Daniel précisait qu'il pouvait venir avec les autres. Donc on ne ferait qu'un seul groupe. L'heure de départ était prévue pour 8H30 pour pouvoir faire un parcours tranquille car la vitesse ne sera pas de pair. Seul bémol, la météo prévue. @PH_O nous rejoindrait le lendemain matin car il habitait à St Gaudens, soit à 1H30 de Mercus. Vers 20H nous rejoignions notre restaurant qui était un peu plus loin dans le village, les hommes faisant le déplacement à pied. Un ami de Joel de Toulouse nous retrouvait.

Le repas fut assez copieux et rassurez-vous Joel n'avait pas de vin dans son verre! La bonne humeur bien présente lors du repas nous semblait bien utile car le lendemain, il en fut tout autre car la pluie était bien présente et même assez forte. Dès le lever, je joignais les Philippe pour leur dire qu'il n'était pas utile de se presser pour un départ éventuel cycliste car la pluie qui tombait, était tellement forte qu'il était imprudent de partir rouler et de plus, en pareil cas, il n'y aurait plus de plaisir. Météo France indiquait des prévisions qui changeaient sans arrêt. Alors qui croire? Je prévenais Philippe que le cas échéant, il ne serait peut-être pas utile qu'il se déplace de St Gaudens mais il me précisait qu'il viendrait, ne serait-ce que pour faire la connaissance de certains. Sympa de sa part, non? Les hommes prenaient tranquillement leur petit déjeuner avec croissants à l'appui. La décision fut prise que l'on ferait du tourisme pour la matinée, en espérant qu'une éclaircie apparaîtrait.

En premier lieu, j'allais leur servir de guide et j'allais leur expliquer en premier l'histoire du Pont du Diable qui était le plus proche de Mercus. Seuls Joel, Michel et moi-même allions descendre par un petit chemin en contre-bas, pour mieux juger cet édifice.

En temps normal, nous n'aurions pas pu marcher sur ces rochers car en dessous du pont, normalement il y avait 7mètres de profondeur. Et nous allions continuer notre parcours car la pluie était toujours présente.

Nous contournions le château de Foix mais nous avions eu beaucoup de mal à s'arrêter en restant au sec. Sur notre parcours, à la sortie de Foix, nous dépassions un cyclo qui subissait une énorme averse et qui continuait à rouler imperturbable, comme quoi, il y a des courageux. Prochain site : Mirepoix en passant à Laroque d'Olmes où je leur racontais l'histoire de la ville où la filature était très présente autrefois. Les asiatiques ont fait crouler leurs fabrications et provoquer la fermeture de toutes les usines.

Mirepoix avec ses couverts où bon nombre de touristes s'y promènent l'été et où beaucoup de manifestations s'y produisent et miracle, il ne pleuvait plus. Ce qui faisait regretter Joel de ne pas rouler. Malheureusement, il était un peu tard pour rouler et il y avait des averses éparses qui étaient devenu le maître mot de Joel. Nous retrouvions nos épouses qui y flânaient aussi.

Dernier arrêt à la basilique qui est un véritable chef d'oeuvre. On a beau ne pas être trop religieux qu'on ne peut pas être en admiration devant cette édifice.

Puis nous partions pour le restaurant qui avait été prévu pour le midi. Passage par le village de L'Aiguillon, lieu de fabrication des peignes en corne, Belesta et on se dirigeait vers Montségur. Mais on s'arrêterait peu de temps après la fontaine de Fontestorbes au restaurant Le Pré du Bonheur où la cheminée était allumée. Dehors il pleuvait toujours. Bon repas bien gastronomique mais pas de photo. D'ailleurs on ne voudrait pas que vous disiez qu'on a plus manger que rouler.

Petit arrêt au château de Montségur qui est chargé d'histoire et où il y avait pas mal de touristes. Des cyclistes montaient avec plus ou moins de difficulté, le col. Joel voyant qu'il ne pleuvait plus, mourait d'envie de savoir si on pouvait rouler maintenant. Il y avait une quarantaine de kilomètres à parcourir pour arriver à Mercus. On décidait d'aller tout faire pour rouler un peu. Je leur proposais d'aller faire un petit tour sur la route des corniches qui était une petite bosse pour arriver aux Cabannes qui mène au pied de Beille. J'allais me changer en cyclo à mon domicile alors que Daniel allait faire une petite sieste. Seuls, Joel, Philippe (coolman) et Michel prenaient la route des Corniches jusqu'à l'embranchement que je vous citais plus haut. Une fois prêt je montais à mon tour cette route et très vite j'étais arrosé par une pluie assez forte. Une pluie éparse, quoi!

La photo ne montre pas la forte pluie qui tombait mais je vous prie de croire qu'elle était là. Moi je roulais 10kms sur cette route avant de faire demi tour étant trempé. Philippe (@PH_O) me remontait à mon domicile en voiture car nous devions reboire l'apéro avant le repas. Nous croisions les cyclos qui revenaient au camping, trempés bien sûr. Quand nous descendions, ils voulaient boire l'apéro au chaud. On décidait que tout le monde remonte chez moi par simplicité.

Pour ma part, dans ma petite sortie j'avais tout de même parcouru 25kms pour 466m de dénivelé. Comme quoi, on était volontaire pour rouler. Et vers 20H nous repartions au restaurant à Mercus. Après tout le monde repartait chez soi pour essayer de trouver un repos mérité. Les hommes avaient été dérangés toute la nuit par la pluie qui tombait sur le toit de leur mobil home. Le même RDV était pris pour le lendemain. Cathare devrait nous retrouver au restaurant le midi.

Au lever, je m'apercevais qu'il pleuvait encore très fort mais la météo promettait que l'après-midi devrait se passer au sec. Donc la décision fut prise que l'on se retrouve très tôt pour rouler l'après midi. On ferait plus court que prévu mais un gros morceau nous attendrait, la montée du col de la Crouzette à plus de 8% de moyenne sur 11kms. Mais on partirai vers le Mas d'Azil qui n'était qu'à 15kms pour s'échauffer et pour éviter de monter le col d'emblée.

Après un repas frugal chez Victor à Castelnau Durban, nous allions bien vite nous mettre en route ou presque pour parcourir notre périple. Bon, on avait peut-être un peu trop mangé. Cathare nous avait rejoint avec sa petite famille. Sympa, non? Juste pour nous rencontrer, tout Eric et sa gentillesse.Bon, c'est vrai qu'on était parti au restaurant en tenue de cyclo. Philippe (coolman) n'avait pas envie de nous accompagner et aller rentrer directement pour rester tranquille dans son mobil home.Philippe (@PH_O) était resté chez lui car je lui avais dit que venir après 1H30 de route avec l'éventualité de ne pas rouler n'était pas nécessaire. Nos épouses nous avaient accompagné.

L'agitation était palpable. Eh oui, nous allions faire des kilomètres vélo. Imaginez. Bien sûr chacun s'habillait en plus ou moins long. Réglage des compteurs pour certains mais cela me semblait bien compliqué!

Dernier cliché des cyclos mais avec des tenues un peu disparates mais l'essentiel c'est qu'elle avait le mérite d'exister. Et hop, nous allions partir en contre bas vers le Mas d'Azil.

Il parait que j'étais parti très vite, dixit Daniel. On empruntait 3 kilomètres de la route St Girons/Foix avant de tourner à gauche pour aller sur une route plus tranquille en direction du Saret. Le cours d'eau l'Arize allait nous accompagner jusqu'au Mas d'Azil. Nous n'étions qu'à 15kms de la grotte.

Et toujours notre Daniel en tête. Mira ne pourra pas dire que Daniel avait trouvé une excuse pour ne pas rouler! Mais il fallait dire que la route descendait comme le cours d'eau. Tout allait bien car on ne faisait pas trop d'effort et il ne pleuvait pas. Même pas des pluies éparses!

Nous avions rejoint la route plus fréquentée qui allait de Lescure vers le Mas. A gauche l'église typique de Rieubach et son célèbre chemin de croix. Déjà la troupe admirait le lieu qui était assez original.

Arrivés au Mas d'Azil, nous allions passer par la route crée spécialement pour les véhicules sous la grotte. Il était normalement interdit de faire la traversée sans lumière! Mais rien n'allait nous arrêter.

Je donnais mes dernières consignes pour qu'il n'y ait pas d'incident lors de la traversée. DBAR partait comme une flèche oubliant de s'arrêter après la grotte. Je le rattrapais pour lui dire que nous allions repasser de l'autre côté mais cette fois-ci en montant au dessus de la grotte.

Derniers clichés avant de se faire la belle pente. Je leur précisais de bien prendre le bon braquet pour éviter de se trouver planté au milieu de la bosse. Daniel allait être pris de panique au milieu de la montée car il avait l'impression que son coeur s'emballait et comme il n'avait pas mis son cardio, il avait jugé plus prudent de redescendre et de revenir sur ses pas.

Chacun montait à sa main et Joel nous précisait que Daniel était redescendu. Nous espérions le retrouver de l'autre côté mais que nenni car il était parti dans l'autre sens. Il avait perdu le sens de l'orientation. Bref Joel allait partir à sa recherche en premier et ensuite les femmes. Bref, on pensait qu'il était passé sans qu'on le sache alors qu'effectivement, il était descendu sur le village.

Joel allait jouer le photographe car il jugeait qu'il n'y avait pas beaucoup de photos de moi sur mon blog. Maintenant ce sera chose faite. Après 5 kms nous attendaient pour arriver à l'embranchement vers Rimont.

A la vue de la pancarte, on aurait pu croire que nous nous étions trompé de département mais n'ayez crainte, nous étions bien en Ariège. Et toujours pas trace de Daniel. Et Michel déroulait comme un métronome. Costaud le petit gars. Comme quoi certains retraités ont du dynamisme.

5 kms de faux plat montant nous attendait avant de rejoindre la route qui allait nous amener à Rimont, haut lieu de la résistance pendant la dernière guerre mondiale. Et toujours pas de Daniel en vue! Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner pour me signaler qu'on ne l'avait pas encore retrouvé.

Nous étions sur une route beaucoup plus tranquille et nous continuions en souplesse vers le village qui serait le pied de la bosse de la Crouzette. Et toujours pas de pluie. Les dieux étaient avec nous et Joel arborait un large sourire.

L'église de Rimont était en vue et une belle bosse aussi. Je prévenais mes compagnons de route de la difficulté à venir. Il nous faudrait traverser le village et reprendre sur quelques mètres la route St Girons/Foix pour attaquer la grande pente.

Joel toujours aussi souriant. La vraie difficulté n'était pas encore atteinte. Ah, les femmes me précisaient qu'elles avaient retrouvé Daniel. Ouf! C'est dur d'être responsable, non?

Joel et Michel avaient encore le temps d'admirer les vaches dans les champs. Mais elle ne portent pas toutes cette robe. Dans les alpages on rencontre plus des grises qu'on appelle des gascognes.

Et c'était parti pour 11kms d'ascension avec les trois premiers assez faciles puisque les pourcentages avoisinaient que les 2% mais après ce serait autre chose puisqu'on serait plus vers du 9% de pourcentage de dénivelé. Il valait mieux s'économiser.

Le ciel allait vite s'assombrir rapidement et on savait à quoi on devait s'attendre avec le ciel gris qui apparaissait sur le côté gauche de la route. Michel décidait de s'arrêter pour enfiler le coupe vent. Joel et moi-même allions l'imiter et bien nous en à pris car après ce sont des trombes d'eau qui nous tombait dessus.

Joel, une fois arrivé au col de Rillé, faisait demi tour pour me rejoindre et m'encourager dans la montée. Cela impressionnait Michel qu'il croyait qu'il était monté déjà jusqu'au col de la Crouzette. Comme quoi, trop fort notre Joel!

On allait se regrouper pour finir la montée du col de la Crouzette ensemble. Mais ne vous inquiétez pas, ils m'avaient entendu. Mais malheur, à 800m du sommet, je crevais de l'arrière. Je le précisais à mes compagnons pour qu'il s'arrêtent et Michel avait crû un instant que c'était lui.

La réparation aurait été plus rapide si la valve de la chambre à air n'était récalcitrante tout comme la pompe. Mais nous arrivions à remettre tout en place pour finir la montée du col. Nous étions rejoints par un groupe de cyclos.

6° au sommet, on n'allait pas trop s'attarder pour ne pas prendre froid, juste le temps d'immortaliser le passage au sommet.

Michel réussissait à trouver une trouée pour prendre le cliché de la vallée. Je leur promettais de faire un futur reportage du circuit que je voulais leur faire faire pour qu'ils aient une meilleure vision de la sortie envisagée. Joel aurait voulu qu'on pousse jusqu'au col de Portel, situé plus haut mais il était déjà 17H30 et il était temps de rentrer.

Je précisais à Joel et Michel d'être prudent dans la descente car il y avait des gravillons et l'eau qui ruisselait. Donc bien regarder sa trajectoire. Je partais en tête pouvant prendre le cliché du village en contre-bas de Rivenert, situé avant St Girons. Mais j'allais vite les rattraper.

Je les attendais en bas de la descente pour leur préciser que nous reprendrions la route principale pour rejoindre notre point de départ de Castelnau Durban où étaient les voitures. Il nous restait quatre kilomètres à parcourir pratiquement en descente. Daniel nous attendait, patient comme d'habitude. Il fallait vite regagner en voiture nos domiciles respectifs pour une bonne douche avant de prendre tous ensemble un dernier apéro. Nos femmes étaient rentrés plus tôt de leur escapade pour nous préparer des toasts au foie gras. On était gâtés tout de même!

Résultat de la sortie : 63kms pour 1010m de dénivelé et le soleil retrouvé.

Repas au restaurant Le Calamès situé au dessous de mon domicile. Toujours aussi agréable. En conclusion au niveau repas, tout a été excellent à des prix à la portée de tous, ce qui allait étonner Joel car les prix abordaient un tarif d'un plat unique dans la moyenne des restaurants. Mais nous étions dans un département ouvrier et si les restaurateurs voulaient faire du chiffre, il fallait qu'ils soient raisonnables au niveau tarif.

Nous allions nous quitter après avoir bu un petit cognac à mon domicile. Je promettais à Joel et Michel de passer leur dire au revoir avant de repartir sur les routes avec Philippe (coolman) et trois autres copains de Foix.

Dernière photo après avoir bu un petit café avec eux et de leur souhaiter un bon retour sur Avignon où Joel retrouverait sa petite Coco avant de remonter sur Bruxelles et sur le var où Michel finissait son périple touristique. Et là, il aurait un tout autre paysage et.....du soleil! Dommage car le lendemain, il était vraiment là sur l'Ariège. Comme quoi, on a parfois pas de pot. Je leur précisais à tous les deux que j'avais pris grand plaisir à vivre ces deux jours avec eux et que s'ils voulaient revenir un jour dans la région, je serai toujours prêt à leur servir de guide. Mais qu'ils reviennent avant que je sois trop vieux!

Mes compagnons de route Joel et Michel, auront peut-être eu un dernier regard pour l'horloge de Tarascon. Voilà le séjour était terminé pour eux mais je crois qu'ils repartaient avec plein de souvenirs dans la tête.

Nous avions prévu un RDV avec Patrick et Pierre avec qui j'avais roulé plusieurs fois, à 8H. Ils arrivaient rapidement et un autre de leur ami Jeremy nous rejoignait. Ils voulaient se faire la montée de Beille en préparation de la Mountagnole, la cyclo-sportive de la région.

Direction la route des corniches située à gauche de l'ancienne N20. Nous aurions une quinzaine de kilomètres à parcourir avant d'atteindre l'embranchement de Verdun.

Chacun montait à son rythme car la belle bosse nous attendait et il valait mieux s'économiser. Mais entre les deux villages de Arnave et Cazenave on avait de quoi s'échauffer sur 5kms à une moyenne de 8% de dénivelé.

Pour la descente, la prudence était réclamée à chacun car avec la pluie des jours précédents, il risquait d'y avoir des gravillons dans les virages et la route en comportait pas mal en épingle à cheveux. Je partais en tête pour indiquer la route ou plus exactement comment la descendre à Philippe qui craignait beaucoup une telle descente.

En contre-bas, on pouvait apercevoir le village des Cabannes. On avait prévu de s'attendre en bas de la pente pour retirer tranquillement nos coupe-vent.

Même Philippe enlevait ses jambières. On allait avoir chaud sur ces 16kms à 8% de moyenne en dénivelé. Et c'était parti.

Dernier coup d'oeil sur la difficulté attendu.

Là, le maillot qui faisait légion était plutôt celui de l'Ariègeoise. Pas beaucoup de cyclo pour l'instant. On en rencontrera quelques uns qui descendaient et qui nous encourageaient. Le gros de la troupe sera vers 11H quand nous aurions attaqué la descente.

Nous allions être dépassés dans les premiers kilomètres par un coureur à pied qui allait monter jusqu'au kilomètre 4, plus vite que nous. Impressionnant, non?

Patrick et Pierre allaient pratiquer un strep-tease vers le 5ème kilomètre mais ils allaient bien vite me rattraper. Je continuais à monter à mon rythme car je connaissais l'ascension et je ne voulais pas me mettre dans le rouge.

Au 9ème kilomètre rencontre avec la fontaine Henri IV qui annonçait une montée au pourcentage à 9%. Comme quoi, il vaut mieux bien se rafraîchir!

Parfois un peu de rèpis dans les pourcentages de la montée, tout à fait relatif, me permettait de prendre quelques clichés mais les nuages étaient encore là. Pourtant pas de pluie.

Au sommet, je retrouvais mes compagnons de route qui s'étaient rhabillés chaudement avant de redescendre dans la vallée. Derniers clichés. Philippe était content de la montée. Il fallait dire qu'elle était belle.

Malheureusement les nuages nous priveraient d'un spectacle magnifique. Bon, il fallait redescendre mais avec prudence car les gelées de l'hiver avaient provoquées des trous dans le bitume. Philippe réclamait que je descende devant lui par prudence mais il allait très vite me perdre, descendant trop vite à son goût.

Nous nous regroupions dans la vallée pour emprunter ensemble le chemin du retour qui se fera par la N20 pour aller plus vite. Je conseillais à Philippe de rester avec Patrick qui le ramènerait à Mercus, moi, filant directement sur mon domicile.

Résultat de la sortie pour moi : 78kms pour 1905m de dénivelé

Et le WK VT s'achevait. Philippe repassait l'am chez moi pour me rapporter une carte de la région que je lui avais prêtée. En buvant un thé, il nous précisait son contentement malgré la pluie de son séjour en Ariège.

Voilà les quatre jours passés avec quelques membres de VT s'achevaient pour le contentement de tous, je l'espérais. Peut-être qu'un jour, ils reviendront dans d'autres conditions. Mais qu'ils sachent que je serai toujours là pour leur servir de guide en vélo ou autrement. Mais cette proposition est valable aussi pour d'autre membres de VT. D'ailleurs, Jean-Michel, un autre membre devrait me rejoindre fin juillet.