Le Prat d'Albis
J'avais monté partiellement cette bosse, il y a quelques années et je savais que par beau temps, on pouvait avoir une vue magnifique sur la vallée. En conséquence et après avoir regardé le profil sur un site recommandé par mon ami JP37 de VT, j'allais me lancer dans la montée avec grand plaisir surtout que le temps prévu était plus qu'ensoleillé. Donc banco, 7H10', je partais par la route qui allait me mener à Foix qui était le point de départ de cette ascension. Je mettais un coup vent car les matinées étaient fraîches en ce moment. Et dans la vallée de Tarascon, je pouvais voir le sommet qui se dressait devant moi avec une antenne relais. Mais la montée ne serait pas directe dès Arignac.
La route me menant à Foix allait passer par ces deux bosses à 13% sur 500m chacune, de quoi m'échauffer quelque temps et j'avais enlevé mon coupe-vent depuis un moment. Foix était tranquille et pas trace de cyclo dans la montée. Eh oui, il était encore tôt même si quelques noctambules sirotaient quelques boissons à la terrasse. J'allais monter cette bosse en solo. Je passais Vilotte et au rond point, je filais à gauche pour vraiment monter car bien avant d'arriver au panneau indicateur du site, déjà la bosse me donnait des prémisses sur mes sensations futures.
Pas question de faire une pose même si ce banc m'était proposé. Belle montée annoncée avec des pourcentages intéressants et surtout une longueur appréciable. D'ailleurs certains cyclos avant de faire l'Ariégeoise viennent s'entraîner sur cette bosse. 9,5% pourcentage maximum annoncé mais j'allais monter bien au delà. Parfois les panneaux indicateurs font rêver.
Ce serait mon petit Ventoux à moi car les premiers kilomètres allaient être assez costauds et pensez bien que j'avais adopté le petit plateau. Pas question de se tuer au démarrage. Montée en souplesse avec une vitesse allant entre 9 et 10% et toujours ces panneaux indicateurs sur le bas côté. Cela aide! Déjà j'apercevais le premier relais. Et dire que dans le passé, je n'étais monté que jusqu'à ce dernier. Quel panorama j'avais raté!
Cette partie ombragée était appréciable. Mais pas de cliché dans les pentes les plus aigues car je savais que si je mettais pied à terre, j'aurai du mal à repartir. Lucide, le JP! Quelques
voitures montaient ou descendaient mais faisaient attention à ma présence.
Sortant partiellement de la partie boisée, je commençais à apercevoir la vallée et je pouvais juger que pas mal de villages étaient proches de Foix. Mais mes regards n'allaient pas s'arrêter à ces premières visions.
Une partie costaud de la montée mais là, je profitais du virage pour prendre le cliché et repartir dans les meilleures conditions possibles. Et quand je descendrais, je verrai plus d'un cyclo à la tâche. Mais le bitûme était en bon état, ce qui facilitait mon ascension. D'ailleurs j'observais ce détail pour quand je serai dans la descente, sachant que je devrai passer par là au retour.
Quatrième kilomètre, j'avais droit à mon premier passage canadien pour empêcher les bêtes à quatre pattes de redescendre facilement dans la vallée. Il ne faut pas oublier que ce lieu est prévu pour certaines estives, aussi bien de vaches que de chevaux. La suite m'en dira un peu plus.
La vue sur la vallée s'emplifiait de plus en plus et la difficulté commençait à diminuer puisqu'on était plutôt aux pourcentages de 6%. Plus facile n'est-ce-pas! Mais la largeur de la route diminuait aussi. Au loin, je pouvait voir Foix et son chateau. Et il parrait que parfois on peut voir Toulouse.
N'ayant pas de panoramique (appareil photo!), un cliché en direction de St Girons me montrait que des sommets, il y en avait pas mal dans la région. Le Comminges, comme me dirait mon ami @PH_O! Il valait mieux ne pas basculer sur le bas côté.
Et encore un émetteur dans ma vision, mais était-ce le sommet? Le doute pouvait s'installer dans mon esprit et cela n'allait pas manquer dans peu de temps. Et la montée tournicotait de plus en plus. Etait-ce le moyen pour arriver à un sommet sans trop de peine?
Ces panneaux sur le bas côté de la route ne pouvait que m'encourager dans ma montée vers le sommet. Plus que 5kms et 200m de dénivelé et encore un relais en face de moi, à croire qu'ils aimaient bien les sommets.
Et j'arrivais sur une plate forme où le parapente se pratiquait régulièrement mais pour l'instant personne n'était arrivé. Mais je les verrai en redescendant. Eh oui, vous saviez bien que j'aime gravir les sommets tôt le matin.
Et je visionnais très certainement le vrai sommet où il y avait une fois de plus, un relais. Peut-être, celui qui était au dessus de chez moi. Mais ne vous inquiétez pas, la route était à gauche. C'était un sentier pour randonneur.
Et une fois de plus, un passage canadien. A croire qu'ils poussaient facilement dans la région. D'ailleurs, j'allais voir quelques vaches en liberté, un peu plus loin.
Et encore un passage canadien. Il faut dire qu'en contre-bas, il avait plus ou moins un refuge pour berger. Nous n'étions pas loin de la ville et on pouvait gérer une estive facilement. Le bout de ma chevauchée vers les sommets allait certainement s'achever.
Exact, une voiture de randonneur était garée un peu plus loin. Mais la vue de ces merens était un merveilleux tableau et toujours un relais! L'herbe était un peu rase suite à cet hiver qui s'était un peu trop prolongé cette année.
Aucun panneau m'indiquait le sommet comme dans les cols mais la fin de la route goudronnée m'invitait à croire que j'avais fini mon périple. Mais quel magnifique paysage je découvrais.
Et après m'être alimenté quelque peu pour récupérer de mon effort, j'allais attaquer la descente pour revenir sur mes pas car cette fois-ci, je n'allais pas faire de circuit boucle. Et toujours ces relais! A croire que cela pousse facilement.
La route serpentait vraiment et je commençais à apercevoir quelques cyclos mais aussi des voitures de randonneurs. Et toujours ce soleil! Et......un relais!
Quelques vaches pyrénéennes n'allaient pas être troublées par mon passage. Mais là, elles étaient parquées. Eh oui, il n'y avait pas de passage canadien!
Et je me plaisais à prendre quelques cyclos qui montaient en cyclotouriste. L'homme devant, et la femme derrière. Eh oui, certains tournaient en couple. Mais la pauvre souffrait à l'arrière. Et moi, je m'approchais de la fin de la descente qui était assez rapide car grâce à l'élargissement de la chaussée, je me lâchais un peu.
Un autre aspect de Foix que je n'avais pas l'habitude de voir. Et mon périple allait partiellement s'achever. Mais il me restait 20kms avec quelques belles petites bosses dont deux montées à 13% et mes 4kms à 7% pour rentrer chez moi. Ca monte toujours dans cette région!
Un petit graphique de la montée vous en dira plus. Pour moi, ce sera une sortie courte de 70kms mais 1440m de dénivelé en 4H45', tranquille..... Et très heureux de cette belle ballade. A recommander par beau temps.