Mon premier 200 après des lustres!!!! avec mon ami Philippe
Mercredi matin, (Depuis plusieurs jours, Philippe m'avait proposé de faire en sa compagnie, son 200kms du mois pour son challenge DUDEAUDAX), je pars très tôt en planifiant le GPS de ma voiture pour me rendre chez Philippe. Mais je positionne la ville de Toulouse en destination au lieu de Blagnac. Résultat je me plante car il y a la même rue à Toulouse. Bref je me rends compte de ma bévue et je rectifie le tir. Mais j'arrive à l'heure convenue chez lui. Bon je monte mon vélo et je finis de me préparer. Aujourd'hui, j'emmène un sac à dos, pas toujours confortable à porter car ça te garde de la chaleur dans le dos. Mais avec la température actuelle, pas trop grave. Et puis, il faut prendre le casse-croûte pour la pause de midi. 200kms ne peut se faire sans essence. On n'est pas encore électrifié! 7H15', nous partons déjà à bonne allure. J'ai toujours un peu de mal pour démarrer à fond. Les anciens, c'est plutôt diésel, non? Passage en ville avec toujours de la circulation malgré que Philippe a modifié quelque peu le parcours de départ pour éviter au maximum cela. On va partir vers Fenouillet, Seilh pour remonter vers le nord, plus exactement jusqu'à Montauban. Pour le début, je reconnais le circuit qu'il m'a fait connaître lors d'une dernière sortie. Le bitume n'est pas terrible mais pour l'instant, il n'y a pas de vraies bosses.
On passe de l'autre côté de la Garonne que l'on laisse à notre gauche. Castelnau d'Estrétefonds, Saint Rustice et nous passons dans un autre département, le Tarn et Garonne. Si le panneau nous l'indique, les immatriculations des voitures aussi, le 82. Pas de pluie comme on le craignait au départ, par contre un plafond bas mais pas de vent. Le météo est en notre faveur car il vaut mieux ne pas avoir trop chaud pour un tel périple. On laisse Grenade de côté et nous ne faisons que traverser de petits villages où on ne voit guère de piétons. Seul les voitures sont bien là.
Grisolles et on roule le long du Canal du Midi que l'on retrouve quelques temps. Bon quelques petites bosses de temps en temps mais rien de méchant. Juste de quoi s'échauffer. Et le bitume toujours autant en mauvais état. Il faut dire que maintenant les départements mettent des rustines sur les chaussées au lieu de vraies réparations. Et toujours ma crainte de crever!
Dieupentale, et toujours ces clochers murals. Très caractéristiques dans le sud. Je me laisse parfois distancés par Philippe qui ralentit souvent pour me permettre de revenir à son niveau.
Montbartier, Philippe commence son streap-tease en enlevant son gilet fluo. Moi j'en profite pour m'alimenter. Montauban n'est plus qu'à une dizaine de kilomètres.
Bressols et on va arriver à Montauban après être passé au dessus de l'autoroute. On va faire pas mal de zig zag dans la ville et son GPS commence à lui faire quelques soucis. On passe à côté de grands pavillons du site touristique d'Ingres, peintre natif de la ville. Je n'avais jamais vu ce site. Le Tarn coule au dessous du pont que nous parcourons quelques temps. Et nous arrivons à sortir de la ville sans encombre pour prendre la direction de Gaillac.
Et là, le paysage est tout à fait différent. Si avant nous avions droit à une ballade de santé, là, on doit sortir ses "tripes" pour ce circuit bien accidenté où on n'en voit pas la fin. On a déjà franchi plus de 50 kms. St Martial est notre premier village et nous empruntons une route pratiquement parallèle à D999. Mais là, nous avons pas trop de circulation et les routes sont larges.
St Amans et toujours ces bosses à répétition. Philippe me rassure en me précisant que ces vraies bosses on les aura jusqu'à Gaillac. Je me dis que Philippe a changé sa façon de rouler sur ce style de parcours puisqu'il ne s'arrête plus à chaque 50 kms. Pas grave, on ne progressera que plus vite. Et toujours pas trop de vent.
On fait une incursion dans le Tarn pour revenir brièvement dans le Tarn et Garonne. On passe à Salvetat sans voir la source pour autant. Donc le nom ne coule pas de source! Puis premier souci pour Philippe avec son GPS qui nous laisse descendre une belle côte à Montclar de Quercy pour la remonter ainsi. C'était pour faire un peu plus de dénivelé. Bon ça y est le GPS nous dit qu'on est sur le bon chemin. Et on veut que j'en acquiers un! Lol!
Par ces routes plus que vallonnées car parfois on n'en voit pas la fin et bizarre, les descentes sont moins longues que les montées. Philippe m'encourage et ne manque pas parfois de se retourner pour voir si je suis. On est presqu'à mi chemin entre Montauban et Gaillac. Le paysage est toujours aussi magnifique et le vert est plus que présent. Manque encore un peu le soleil. Et ces fermes typiques de la région. On est dans le Quercy avec leurs tours carrées à l'angle des maisons.
Et on passe dans le Tarn. Il persiste encore les anciennes bornes délimitant les départements. Les routes sont toujours en très bon état. Il faut dire qu'il vaut mieux car c'est une route très circulante.
Si l'on voit sur les bas côtés des villages perchées, on croise d'autres cyclos qui sont deux au plus, voire quelques anciens! Ils ne manquent pas de nous saluer au passage. Autre chose que les toulousains qui manquent de le faire. Et pourtant le vélo est tout de même une grande confrérie, non!
On commence à rencontrer des champs à la terre très rouge qui donne au vin de la région, ce goût du terroir. Et oui, nous ne sommes plus loin des vignobles de Gaillac. St Martin sur Vère qui porte le nom du cours d'eau passant, nous approchons des 100kms. Philippe promet de faire bientôt une pause casse croûte! On n'ira pas jusqu'à Gaillac pour cela.
Nous approchons de Castelnau de Montmirail dont le nom est connu des visiteurs et cette fois-ci, ce sera nous. La pause est décidée dans le centre du village ou presque, parce que nous resterons non loin de la route prévue. Nous avons atteint les 100kms et nos montres indiquent midi. On ne peut pas être plus précis.
Nos vélos aussi vont être contents de faire une pause. Nos sacs à dos vont vite se vider. J'avoue que la faim commence à se faire sentir mais pas trop s'alourdir car nous ne sommes qu'à mi-chemin.
On s'accorde une demie heure de pause et pour la technique on la fera plus tard, dans un petit chemin sur la route. Inutile de vous dire que c'est encore vallonné! Au loin le village s'éloigne mais la vue est toujours aussi belle.
Au loin, nous apercevons un magnifique village planté sur les hauteurs dont nous ne connaissons pas le nom mais David pourra peut-être nous le préciser. Est-ce Mauriac? Dommage de ne pas prendre le temps pour le cliché. Nous descendons tambour battant vers Gaillac où nous croisons les vignes sur les coteaux. Je vous recommande ce vin délicieux qui a vraiment le goût du terroir. Albi, n'est pas loin mais ce n'est pas notre destination aujourd'hui.
Nous arrivons en ville et inutile de vous préciser que le GPS va encore nous causer un détour mais très vite on retrouve la route. Juste le temps qu'il se remette d'aplomb car il sait nous dire quand on est hors parcours. On retrouve le cours d'eau : le Tarn. Dommage qu'on ne prenne pas le temps de voir d'un peu plus près, la ville.
Et si à Brens, on s'écarte de la route à grande circulation, on la retrouve bien vite pour nous mener en direction de Graulhet que nous n'atteindrons pas. David nous avait indiqué une route moins fréquentée mais je crois que cette fois-ci , il y a mal donne car là, ça roule au maximum. Mais la route est large et les automobilistes savent s'écarter en nous dépassant. Nous passons pas loin de Técou et Labaissières, villages que nous ne faisons qu'apercevoir.
Et nous n'arrivons pas jusqu'à Graulhet puisque nous tournons quelques kilomètres avant pour prendre une route plus bucolique à droite. Inutile de vous dire que le GPS va encore nous causer des soucis. Ou si peu! Lol! On est toujours prêt à faire quelques kilomètres de plus. Moi, j'essaye de me fier au plan que j'ai sorti depuis openrunner mais là, j'ai beaucoup de mal à suivre! Busque avant de revenir sur la D631 qui est bien utilisée par les camions. St Gauzens est là aussi, le GPS cherche! Bon on a pris une route sympa pendant quelques temps. Mais il y a quand même des voitures qui viennent nous dépasser.
Et là, on découvre, un moulin en contre bas où le cours d'eau Dadou coule. Comme quoi, il y a de superbes points de vue. Comment on arrive à Ambres, je ne sais vous le dire tant nous avons tourné. St Jean de Rives, lieu touristique, mais nous ne nous attardons pas et le parc floral on n'a pas temps de le voir. Et le soleil est vraiment revenu.
Giroussens, et nous arrivons sur des routes plus fréquentées.
Nous zigzaguons pas mal en ville pour arriver à Saint Sulpice La Pointe. Et nous croisons toujours des cyclos qui sont de plus en plus nombreux.
Et nous retrouvons des routes plus tranquilles. Mézens et nous allons revenir dans notre département La Haute Garonne.
Tiens, une horde de cyclos, un club qui se fait sa sortie de la semaine mais ils roulent tranquilles! Et nous arrivons à Buzet sur Tarn, un lieu que j'ai découvert dernièrement.
Et nous passons au dessus du Tarn par ces ponts caractéristiques. Nous voyons en contre bas les vestiges de l'ancien bon. L'église du village surplombe la ville.
Un dernier regard sur ces beautés et je vais me retrouver dans des lieux que j'ai traversé lors de diverses randonnées les jours précédents. On se dirige vers Paulhac pour retrouver des routes plus tranquilles. On approche de la fin de notre parcours puisque nous ne sommes plus qu'à 30 kilomètres du lieu de départ.
Nous traversons la forêt de Buzet qui nous offre ses deux belles bosses. Et bien des villages mais je fais confiance à Philippe et son GPS car je suis bien incapable de retrouver ma route. Le GPS fait aussi la même chose. De quoi perdre la boussole. Il nous faut contourner la ville dont les accès nous sont proposés sans cesse.
Une fois de plus nous trouvons des routes un peu perdues avant de retrouver la circulation de la ville. Villariès, Labastide St Sernin, encore des routes tranquilles mais pour combien de temps car la ville n'est plus loin. Le GPS nous indique le temps qui nous reste à rouler. Encourageant, non, après tant d'heures passées sur le vélo.
St Jory, le clap de fin s'annonce mais nous retrouvons de plus en plus de voitures et nous sommes obligés de faire des breaks aux feux tricolores. Nous passons aussi de plus en plus dans des zones industriels. Et là encore, le GPS nous fait des siennes, nous disant que nous sommes hors circuit alors pas du tout. Mais Philippe sent l'air de l'arrivée qui semble être proche et décide de passer outre les indications du GPS. Il est même allé à consulter son téléphone. On n'arrête pas le progrès. J'avoue que j'ai hâte d'arriver, même si je ne ressens pas spécialement la fatigue, mais une lassitude de ne pas trouver directement ma route. J'avoue qu'heureusement que Philippe est là car je serai incapable de trouver la route du retour.
On se paye même le luxe de longer une fois de plus le canal du Midi. Un peu de rêve pour nous récompenser d'avoir réalisé cette sortie. Seilh et Blagnac n'est plus loin. Beaucoup de sens giratoire dès qu'on arrive en ville. Et délivrance, on arrive à notre point de départ.
Fin de la sortie qui aura été de 203kms pour 1369m de dénivelé pour plus de 9H sur le vélo!
Philippe me propose de monter chez lui mais je préfère rentrer de suite car j'ai hâte de prendre une bonne douche réparatrice. Merci Philippe et excuse moi de m'être sauvé si vite. A un prochain 200kms qui sera tout autre je pense mais peut-être sera-t-il en Ariège.