Séjour Catalan Episode 6
Et c'est reparti pour une superbe journée! . Bon, cette fois-ci, on ne commence pas par un col. Donc échauffement tranquille en longeant le lac formé par le barrage. Certains hésitent à monter la sortie du gite en bike. Moi, le premier! Assez des crevaisons à répétition de Didier! Et puis, on ne va pas se fatiguer dès le départ. Ciel bleu et pas de vent, le top! On a vraiment réussi notre séjour.
Et le groupe s'ébranle en file indienne comme d'habitude. Jean-Marc est parti la veille et Bernard devrait nous quitter demain matin. Il est retenu par d'autres activités, entre autre son club de foot. Nous passons par des routes assez circulantes pour l'instant et la prudence devra être de mise. Pour l'instant, je suis en pleine forme après une bonne nuit et un bon petit déjeuner. Et très vite, nous pouvons apercevoir le lac. C'est magnifique. On ne s'en lasse pas.
Claude nous prévient que nous devrons passer par différents tunnels. Ceux qui sont équipés d'éclairage ferment la marche ou plutôt la route! Mais les tunnels dans l'ensemble sont bien éclairés. D'ailleurs c'est préférable car les passages de camions sont nombreux. Et toujours, ce lac que nous contournons. Quelle beauté de la nature!
L'étendue d'eau est assez importante et c'est préférable en cette période de sécheresse. Sur le bord des routes, ces mêmes signes de lieu de recueillement après la disparition d'un être cher à ces endroits. La même chose qu'en France. Et Didier, dans tout cela?
Je suis parti un peu en avance pour essayer de prendre les meilleures photos possibles mais je m'inquiète très vite car je ne revois pas le groupe revenir sur moi. Et pour cause, notre Didier, une fois de plus vient de crever. Il a vraiment la scoumoune! Peut-être un fantôme qui est venu chatouiller ses roues! Bref, le groupe se reforme au niveau du barrage mais on profite aussi pour l'observer de plus près, le barrage, bien sûr. Les camions qui sortent du tunnel passent à une vitesse assez importante. Il va falloir qu'on soit encore plus vigilant dès qu'on reprendra notre route..
Bel ouvrage! Intéressant de le voir de près. Les plus hardis sont descendus jusqu'en bas. Mais nous ne sommes pas là pour faire du tourisme car il nous reste encore des kilomètres à parcourir et nous n'en sommes qu'au début.
Et c'est reparti. On roule à bonne vitesse car la route est assez large et en très bon état. Solsona, petite ville assez importante, un arrêt réclamé par Claude pour vérifier le circuit qu'on avait prévu. Michèle a décidé de rester avec le groupe des hommes. Jean-Claude et Catherine restent ensemble et vont donc filer à droite pour diminuer leur parcours. Le reste du groupe traversera la ville.
Et c'est reparti pour un long parcours où l'on peut apercevoir facilement la route sur plusieurs kilomètres. Pour l'instant pas trop de difficulté. Au loin, on discerne les massifs Pyrénéens.
Mais très vite, la route s'éleve et est diminuée de largeur. Là, la circulation est pratiquement absente. Nous roulons sur des routes empruntées par des coureurs du Tour d'Espagne dans les années passées, entre autre Contador car on commence à voir sur la chaussée, les encouragements à son égard. Le groupe s'est arrêté pour nous attendre, c'est à dire, Michèle et Jacques, tout comme moi. Le circuit commence à pas mal serpenter et on a presqu'affaire à des montagnes mais assez longues.
Et après avoir dépassé Montpol et Cambrils, on a droit à une bosse monstrueuse à plus de 13% de moyenne, en pleine ligne droite. Très amusant quand tu as toute la troupe qui t'attend en haut en t'encourageant. Michèle reste accompagnée de son chevalier servant! Mais le plus beau, c'est qu'une statue a été érigé au sommet pour commémorer l'événement. Pas le nôtre bien sûr! Belle brochette, n'est-ce-pas!
Le circuit commence à se durcir par des montées qui n'en finissent pas, surtout sous cette chaleur. Et devinez ce qui arriva : notre Didier crève une nouvelle fois! La chaleur commence à se faire sentir surtout que l'ombre est vraiment absente sur la route. Et pas un seul point d'eau. Nous roulons à l'énergie.
Enfin une belle descente et à un croisement, un restaurant envahi de consommateurs, même certains font la queue à l'extérieur avant de pouvoir manger. De quoi, nous décourager car il est déjà 14H et on commence à avoir les dents! D'où l'utilité de bien s'alimenter le matin. Bref, le passage au restaurant, s'achève que par une consommation liquide au bar. Plus haut, un camping et là aussi pas trace de lieu de restauration. A l'évidence, on doit se rabattre sur le rapatriement vers le gîte où nous trouverons bien de quoi manger.
Mais c'est sans compter sur une éventuelle descente et quand on a l'estomac dans les talons, les bosses nous semblent encore plus difficiles. Didier est revenu à ma hauteur et Claude aussi. Il restera avec moi sur plusieurs kilomètres, préférant rouler en sénateur.
Encore quelques tunnels et nous nous dirigeons vers le col de Jou. Quelques pancartes nous rassurent sur le rapprochement de la descente. On ne devrait plus être tellement loin, tout au moins, on l'espère.
Le groupe prend la décision de se regrouper car c'est plus facile de rouler ensemble que seul, surtout quand la faim vous tiraille. Mais c'est toujours autant accidenté. Serge admire pendant quelque temps la vallée. Ca doit le rendre rêveur. Mais où est la descente?
Ah, un point d'eau, au moins un lieu qui nous fait plaisir et là, ce n'est pas indiqué : eau non contrôlée! Et on repart par petits groupes après avoir fait le plein. Ah, de l'eau fraîche, ça fait du bien à nos gosiers asséchés! Nous ne sommes pas les seuls à nous ravitailler car il y a même des catalans qui sont venus faire le plein mais en voiture mais que d'eau!
Et re-pose du groupe mais on commence à apercevoir la descente de quoi nous remonter le moral. Une fois à la station, on n'aura qu'à plonger jusqu'à St Llaurenç! Le rêve!
Ca y est, on arrive en haut de la bosse. Personne n'a envie d'aller sur un kilomètre à droite pour voir la station. Descendre, est notre seul objectif! On domine très vite le village et le plan d'eau. Certains l'avaient déjà vu la veille en quittant le lieu de restauration. Il faut dire que le panorama est magnifique. 10kms de descente, le pied! On va pouvoir se défouler car la descente n'est pas technique, pas de circulation et route large.
Et très vite, on arrive au gîte pour prendre quelques forces. Nous retrouvons Catherine et Jean-Claude pour leur raconter notre aventure. On musarde même sur la terrasse inondée de soleil. Mais l'heure avançant, le groupe après une bonne douche, décide d'aller faire des courses dans le village pour acheter les ingrédients du soir. Carlos reste notre cuisinier de service.
De retour au gîte vers 16H, tout le monde va à des occupations diverses. Claude voit avec Serge le parcours éventuel du lendemain car la pluie est attendue pour l'après midi. Donc le groupe décide de faire que l'ascension directe du col de Jou et rentrer avant la pluie. Jacques veut jouer l'apprenti cuisinier pour seconder Carlos. Hum! ça va être bon. Carlos devrait retrouver sa petite femme le lendemain pour filer avec elle sur Barcelone samedi et retrouver un de leur fils. Déjà, ça sent la fin de notre périple. Ca va être dur de se quitter. Mais joyeuse soirée une fois de plus où rigolades diverses sont de rigueur. Demain, dernier épisode.
Sortie du jour : 87kms pour 1885m de dénivelé.
A suivre..........